Notre vote "Contre" du Budget Primitif de la Ville de Colomiers - 9/02/23
Ce Jeudi 9 Février, nous étions en Conseil Municipal de Colomiers. La deuxième délibération portait sur les finances et le budget primitif. Voici quelques points soulevés, lors de mon intervention, pour expliquer notre inquiétude sur la trajectoire prise par la ville de Colomiers en terme de finances.
Nous estimons que ce BP 2023 impacte trop l’endettement de notre ville avec un recours plus important que prévu, vous le concédez page 2.
Vous ne respectez pas vos objectifs de réaliser 4 Millions d’épargne structurel, vous êtes 20% en dessous, ce n’est pas anodin, l’endettement structurel passe au-delà de 22 Millions contre 18 annoncés. Nous ne comprenons donc pas votre utilisation du mot "légèrement en dessous" lorsque vous proposer une épargne de 3,3M au lieu des 4Millions annoncés.
La Masse salariale qui ne fait qu’augmenter, atteignant 48 Millions d’Euros par an pour 2023, votre maximum à atteindre dans votre stratégie financière, ce qui ne nous permet pas de croire à votre capacité de rentrer dans vos objectifs.
Le taux d'épargne brute est déterminé par le rapport entre l'épargne brute d'une Collectivité et ses recettes réelles de fonctionnement. Ce taux d'épargne brute permet d'analyser la santé financière d'une Collectivité locale : Ici, nous sommes selon vos chiffres pages 16 et 5 sur un taux de 4,6%
Je me permets de citer le document : ANALYSE FINANCIÈRE DES COMMUNES ET DES EPCI édité par l’AMF et la Banque des territoires.
Le taux d’épargne brute rapporte le niveau d’épargne brute aux recettes réelles de fonctionnement. Ce ratio indique la part des recettes de fonctionnement qui peuvent être consacrées pour investir ou rembourser de la dette. Il s’agit de la part des recettes de fonctionnement qui ne sont pas absorbées par les dépenses récurrentes de fonctionnement. Généralement un ratio de 8% à 15% est satisfaisant. La préservation d’un niveau « satisfaisant » d’épargne brute est le fondement de toute analyse financière, car il s’agit à la fois d’une contrainte de santé financière : les collectivités doivent dégager chaque année des ressources suffisantes pour couvrir leurs dépenses courantes et rembourser leur dette.
J’ai bien peur que vous faites de l’écologie par obligation et non pas choix, si ces économies sont réalisables aujourd’hui, elles l’étaient avant. Un plan Pluri Annuel de Fonctionnement nous parait intéressant à imaginer pour voir plus clair ainsi qu’un audit de Ressources Humaines pour faire un état des lieux pour déterminer si les ressources sont mobilisées à bon escient et si la qualité de vie au travail est satisfaisante.