Thomas Lamy
Élu de Colomiers

80 ans après, se souvenir, pour rester debout


Ce 8 mai 2025, j’étais présent à Colomiers pour commémorer les 80 ans de la Victoire du 8 mai 1945. Une cérémonie marquée par la solennité, l’émotion et la transmission, en présence des associations d’anciens combattants, du souvenir Français, de la fanfare de Colomiers, de la chorale populaire de Colomiers, des écoliers, de l’école allemande de Toulouse, du conseil municipal des enfants et des jeunes, des enseignants, des élus, des représentants institutionnels et de nombreux habitants.

Des gerbes ont été déposées par la FNACA, l’ACAC, le Souvenir Français, les enfants et les jeunes du CME et du CMJ, les enfants des écoles, ainsi que par les élus municipaux. La Chorale Populaire a interprété "Un jour viendra" de Joseph Kosma, avant que les élèves de la Deutsche Schule n’entonnent "Liebeslied". Après la sonnerie aux morts, la Chorale Populaire et la fanfare ont conclu la cérémonie par une Marseillaise chantée collectivement, avec gravité et ferveur.

Le 8 mai 1945 marque la capitulation de l’Allemagne nazie et la fin des combats en Europe. Ce jour est celui de la libération. Mais il ne peut être dissocié de ce qui l’a précédé : l’embrasement mondial, les régimes totalitaires, les persécutions, les crimes de masse. Nous n’oublions pas les crimes du fascisme et du nazisme, les camps de la mort, les villes détruites, les peuples anéantis. Nous n’oublions pas que l’Europe a été le théâtre de la haine, de la barbarie, du renoncement à l’humanité.

Et pourtant, de cette horreur est née une volonté nouvelle : celle de construire une paix durable, fondée sur le droit, la démocratie et la solidarité entre les peuples. C’est ainsi qu’est né le projet européen. Il n’est pas parfait, mais il a permis 80 ans de paix entre ses membres. Et cela, nous le devons à celles et ceux qui se sont levés contre la haine, parfois au péril de leur vie.

Aujourd’hui, à l’heure où les conflits réapparaissent aux portes de l’Europe, où les discours nationalistes séduisent, où certains tordent l’Histoire, le devoir de mémoire devient un acte de résistance. Ce n’est pas un simple rituel annuel. C’est un engagement politique au sens noble du terme : faire vivre les valeurs de liberté, de justice et de paix.

Se rassembler autour d’un monument aux morts, écouter les enfants lire des textes de mémoire, chanter ensemble, c’est dire publiquement : nous n’oublions pas. Nous sommes les héritiers d’un combat pour la liberté et la dignité humaine. À nous, désormais, de la défendre chaque jour.

Souvenons-nous.


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